Sainte Marie
Sainte Marie, une île paradisiaque au cœur de l’Océan Indien. Une oasis de verdure naturelle avec ses forêts primitives, ses espèces florales, ses cascades, ses fonds sous marins et ses baleines à bosse, Sainte Marie constitue un véritable paradis tropical au bout du monde, encore préservée du tourisme de masse : le luxe simple d’un havre de paix et de villégiature à la douceur exquise.
Un peu d’histoire
En 1503, des navigateurs portugais découvrirent l’île, le jour de l’Assomption, après avoir échappé à un naufrage, et lui donnent le nom de Santa Maria, en l’honneur de la Vierge : d’où le nom Sainte Marie.
Vers 1592, un navire Hollandais fait escale à Sainte Marie pour s’y ravitailler. Le commandant du vaisseau nommera l’île, île d’Ibrahim, Nosin’Iborahimo en malgache, d’où plus tard « Nosy Boraha ».
De 1685 à 1720, c’est la grande époque de la piraterie. Sainte-Marie devient une base populaire pour les pirates au long cours du XVIIe au XVIIIe siècles. On en comptera plus d’un millier qui habiteront ou feront escale à « Saint Mary’sBay ».
Un certain nombre d’épaves de leurs navires gisent encore au large d’Ambodifotatra, la capitale de Sainte-Marie. Aujourd’hui, plus de corsaires : ici, on goûte à la paix, mais l’histoire de la piraterie a fait le renom de l’île.
On pourrait évoquer le souvenir de figures légendaires telles que John Avery, Christophe Condent, Thomas Tew, William Kidd, et Olivier Le Vasseur, le célèbre « La Buse », arrêté au large de Sainte Marie et pendu à l’Ile Bourbon.
Il faut aussi évoquer l’important rôle du Roi Ratsimilaho, le confédérateur des Betsimisaraka (1710-1750). Il fut l’un des premiers « zanamalata » ou métis de la côte Est de Madagascar. Ratsimilaho était le propre fils de Thomas Tew, l’un des pirates les plus riches qui s’était installé sur la côte orientale de Madagascar, après avoir épousé une princesse Malgache. Chef charismatique, Ratsimilaho fut un roi très aimé de ses sujets, il a su maîtriser les échanges avec les navires étrangers et en faire bénéficier son peuple. Peu avant sa mort en 1750, il céda son trône à sa fille Betty tout en l’informant qu’elle pourrait maintenir la paix avec l’aide des Français en demandant leur protection. En échange de cette protection, il mandate sa fille pour signer l’acte de donation de l’île Ste Marie à la France. Cette cérémonie de signature de l’Acte officiel de donation de l’île Sainte Marie à la France eut lieu le 30 Juillet 1750 à l’îlot Madame.
La présence Française durera peu de temps, et il faudra attendre 1818, avec Sylvain Roux, pour que commence un début de peuplement par des colons réunionnais
En 1837, l’arrivée du Révérend Père Pierre Dalmond marque l’histoire de Sainte Marie et le début de l’évangélisation catholique à Madagascar. Elle sera concrétisée par la construction de la première Eglise catholique de la Grande Ile dont les travaux furent achevés en 1857.
Après cette période vint la période de la colonisation à Madagascar en 1896, Mais Ste Marie, déjà annexée, n’aura pas à en subir les vicissitudes. L’île est restée Française, jusqu’à l’indépendance de Madagascar en Juin 1960.
Tous les Saint Mariens nés avant cette date, sont reconnus comme étant de nationalité Française.Après le 26 juin 1960, Sainte Marie faisant partie du territoire Malgache, les Saint Mariens redeviennent Malgaches, mais un statut particulier leur accorde une double nationalité. Mais en 1972, après la chute du président Tsiranana, le premier Président de la République Malgache, ce privilège sera supprimé.